Masques Alternatifs pour se protéger (un peu) du Covid-19

En cette période de confinement, il faut bien s'occuper, faire avant tout preuve de solidarité et de responsabilité altruiste (je sais cela doit être très difficile pour les personnalités égocentriques...) et nous pouvons aussi développer nos aptitudes de créativité. 

En tant que professionnel de santé et d'ingénieur en management de la santé, je suis (un peu) au fait des règles sanitaires et d'hygiène. 

Je suis très heureuse que des gestes qui sont pour nous naturels comme le lavage des mains, tousser dans nos coudes, veiller à bien jeter nos mouchoirs usagés dans une poubelle, désinfecter les surfaces... sont proposés à la population... Ce sont tout de même des gestes de base, mais bon... Enfin j'avoue être aussi assez satisfaite à l'idée que les "embrassades" du quotidien puissent enfin tomber en désuétude (j'ai toujours été exaspérée par cette pratique que je trouve particulièrement intrusive).

Donc pour m'occuper, car franchement je doute de l'utilité des masques alternatifs, enfin je crains surtout que leur utilisation autorise ceux qui les portent à un, encore, plus grand, non respect des règles de confinement et des gestes barrières comme celui de se laver les mains (correctement) et si possible avec du savon et de l'eau. Personnellement, j'ajoute le lavage du visage dès que je rentre chez moi. Oui, je suis un peu maniaque, mais ce ne sont que les gestes que je fais toujours (covid ou pas) quand je sors du métro, des transports en commun aux heures de pointes.

Je rappelle donc que le port d'un masque quelqu'il soit ne vous exonore pas de respecter : 

• le confinement
• le lavage des mains et visage
• de tousser, éternuer dans votre coude ou dans un mouchoir jetable
• de mettre systématiquement vos mouchoirs usagés dans une poubelle ou dans un sac "Zyploc" que vous placer dans l'une de vos poches ou sacs (oui on ne trouve pas de poubelle partout)
• de conserver une distance d'éloignement social
• de remplir une attestation dérogatoire (donc de réfléchir en la rédigeant sur la nécessité vitale de votre sortie).

Un masque alternatif n'est qu'une protection limitée, qui a pour but de limiter votre angoisse et celle des personnes que vous serez amenées à croiser. 

Je suis farouchement opposée au port des gants pour les raisons que cela lève de la vigilance et aussi pour le fait que la plupart des personnes sont incapables de la retirer correctement et donc se contaminent de fait à ce moment là. 

Arrêtons le gaspillage... 

Pour en revenir à l'objet de ce post, j'ai donc réalisé des masques alternatifs après avoir comme d'habitude réalisée une observation de plusieurs articles sur le sujet. Celui que j'ai trouvé, à ce sujet, le plus crédible est celui de Bérangère (ingénieur textile) qui fait une présentation très didactique de sa démarche et nous partage gentiment ces connaissances et compétences sur le sujet. 

 Vous retrouverez son post sur cette page "La place des masques en tissus dans la prévention du Covid-19". 

Le blog de Bérangère : "Couture et Paillettes"

Pour accentuer la légitimité de Bérangère, elle a publié un nouvel article pédagogique au sujet de la publication de l'AFNOR à ce sujet : "La Place des masques en tissus : le guide SPEC AFNOR". 

J'ai d'abord réalisé un premier masque en tissu s'inspirant de sa démarche. J'avais du tissu à la maison que j'avais acheté il y a longtemps alors que j'étais encore orthophoniste dans l'espoir qu'un jour j'aurais le temps de créer des couches culottes pour les poupées de mon bureau... Le temps a passé... J'ai même changé de métier depuis. 

Profitant de la sortie de ma super machine à coudre, afin de réparer un des rideaux de la maison, je me suis lancée, lundi dernier. 

Le matériel :  Pour comprendre les différents coton "La petit mercerie" et "L'étoile de coton". 

- le piqué de coton : tissu de coton avec de très fines rainures dans le tissage. Convient pour le linge de lit ou d’ameublement. 

- la popeline de coton : c’est un coton au tissage très serré, de belle qualité, qui peut parfois donner l’impression d’une certaine brillance, comme satiné. Facile à coudre, supporte bien les transferts tissus du fait de son maillage serré, facile d’entretien…

J'ai donc repris le modèle de Bérangère qui a pour intérêt de pouvoir y glisser une troisième épaisseur. Elle l'a adapté à partir de la fiche diffusée par le CHU de Grenoble. 

    

 Les étapes de mon travail : 

 

 

Découpage du patron, découpage du coton piqué et de la popeline car par souci d'un travail fini, j'ai voulu doublé l'intérieur du masque.

Pour ce premier masque, j'ai choisi de coudre chaque pièce de coton piqué avec sa doublure en popeline, après les avoir soigneusement repassées puis j'ai monté l'ensemble. 

  

 

  

 

Le masque (type 1) terminé

L'ouverture permet, comme l'explique très bien Bérangère sur son blog d'insérer une troisième épaisseur (bon pour le mien cela ferait une ciquième épaisseur). Cette épaisseur supplémentaire serait une lingette type lingette dépoussierante qui a l'opportunité de partager une qualité d'une des épaisseurs des masques chirurgicaux. 

Comme toujours, j'ai ma surveillante des opérations, Dyouna

Peu satisfaite de la finition de ce masque (Type 1), j'ai tenté une deuxième réalisation. En prenant cette fois des dimensions un peu plus grandes, découpage plus 1cm de tour des patrons papier. Enfin pour éviter de voir les coutures intérieures. J'ai monté les deux types de pièces d'un coté le piqué de coton et de l'autre la popeline. Je les ai ensuite assemblées. Ce qui donne un effet plus propre de l'objet terminé. 

  

Le masque (Type 2) est légèrement plus grand, ce qui est un avantage. 

Le Type 1 porté. 

CRITIQUES : 

Hier, j'ai donc porté ce masque pour aller chez le traiteur à 100 mètres de chez moi. J'avoue que le port de ce masque me mettait assez mal à l'aise (mais cela disons c'est une composante personnelle). Toutefois, comme je porte des lunettes, j'ai l'inconvénient de la buée, ce qui ne facilite pas. Et comme je ne suis pas allée au bout du tuto de Bérangère avec l'insertion d'un dispositif "pince nez", oui, j'ai oublié. 
J'ai trouvé le port de masque assez désagréable et suscitait quelque peu chez moi un stress voire un stress anxiogène. J'ai fini par l'ôter car j'avais la sensation d'avoir le souffle coupé... Il est vrai que 4 épaisseurs sont peut être trop...

De fait, ce jour, je me lance dans une autre expérimentation que je vous partagerai plus tard. 

RAPPELS :